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Denis TRAN
30 janvier 2006

Denis TRAN: Guerre ou Paix?

Je m'étonnerai toujours de l'agressivité de certaines personnes pour qui cela reste le seul mode d'expression. Le manque de recul, de discernement, de respect en fait vis-à-vis d'eux-même occasionne des dégats collatéraux qui, s'ils ne sont pas détectés à temps, finissent par miner une ambiance, une relation de bon voisinage etc. Cette souffrance, je la vois chez beaucoup de mes patients mais aussi dans mon entourage immédiat. Elle est perceptible comme un parfum amer, acide où se mêle des émotions contradictoires. Rejet, déni, jalousie, colère... ne sont que quelques fragrances que je détecte.

L'attitude à adopter est facile à comprendre afin de ne pas être atteint par cette forme insidieuse "d'énergie perverse" comme l'aime à dire les Chinois.

L'autre est soi.

En sachant que l'Autre est une partie de soi-même, on arrive à court-circuiter la réactivité épidermique qu'entraîne très souvent tout type d'altercations. S'aimer est donc le travail premier que nous devons entreprendre quotidiennement en assumant ses propres choix de vie. Ce travail de réconciliation fait avec les différentes parties de sa personnalité peut nous aider dans des situations de crises, à identifier cette zone de réactivité épidermique.

L'Autre qui semble nous avoir attaqué et atteint dans notre sensibilité n'est finalement que la résonnance d'une partie de nous-même.

C'est donc toujours un cadeau de la Vie que de se retrouver confronté à des situations déstabilisantes. Quel sens doit-on donner à l'évènement? Que choisir entre la Guerre et la Paix? Se fermer à l'Autre ou s'ouvrir à soi. Se fermer à soi ou s'ouvrir à l'Autre?

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Commentaires
F
Si l’on suit le raisonnement que l’autre est soi, se fermer à l’autre n’est-il pas aussi se fermer à soi même? Et s’ouvrir à l’autre n’est-il pas s’ouvrir également à soi et, par là même découvrir les possibilités infinies de notre être ?<br /> <br /> William Blake disait : «if the doors of perception were open, everything will appear to men as it is, infinite… » ; « si les portes de la perception étaient ouvertes, toutes les choses apparaîtraient aux hommes telles qu’elles sont, infinies… »<br /> <br /> Si en s’ouvrant à l’autre on se ferme à soi, comment peut-il y avoir un échange et un partage ?<br /> Comment peut-on accueillir l’autre et le comprendre ?<br /> <br /> Lorsque j’ouvre les bras pour accueillir et embrasser mes amis, en même temps je leur ouvre mon cœur, je m’ouvre à eux, l’énergie, l’amitié et l’amour peuvent circuler entre nous.<br /> <br /> Lorsque je sens arriver vers moi des critiques ou de l’agressivité, ma première réaction est de me fermer, pour ne pas me laisser envahir, pour me protéger. Mais n’est-ce pas là aussi me fermer à toute tentative de comprendre ce qui motive une telle agressivité de la part de l’autre ? Et par la même occasion me fermer à moi-même et à la possibilité d’évoluer et de dépasser ce stade, ce blocage de protection, somme toute « primaire » ?<br /> <br /> Il me semble qu’avec ces cas d’agressions verbales, quelques fois virulentes et blessantes, la personne, au fond, ne fait qu’exprimer sa propre souffrance intérieure car c’est son seul moyen d’expression. L’attitude exacte à adopter c’est de l’aimer « elle », et non pas de s’aimer « soi ». Car c’est grâce à cette personne qu’on va pouvoir dépasser nos limites et nos blocages (primaires), c’est grâce à cette personne qu’on va pouvoir ouvrir les portes de notre être profond et découvrir des possibilité infinies en nous, notamment de compassion et d’amour. <br /> <br /> <br /> Arrivé à un point il faut réussir à transcender cette dualité relationnelle, ce « ou » et tendre vers une unité de « et » car à un moment, on n’a plus la possibilité de choisir.<br /> <br /> Le choix n’est pas de s’ouvrir à l’autre ou de se fermer à soi (et vice versa) mais de s’ouvrir à l’autre ET de s’ouvrir à soi, car il me semble très difficile de s’ouvrir à soi en se fermant aux autres, et de fermer à soi en s’ouvrant au autres. Du moins à mon humble sens.<br /> <br /> <br /> Si l’on considère l’autre comme une partie de soi, c’est que l’on est dans l’unité plutôt que la dualité, alors pourquoi se poser la question du choix ? <br /> Quand on est dans l’unité il n’y a aucun choix, uniquement des évidences.
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